Le Chapelet Des Jours
written by: Claude Seguy
Les minutes s’égrainent en dévorant les heures
Qui rongent les années, qui deviennent souvenirs.
L’ombre de la camarde aux sinistres couleurs
Protège les sépulcres dont on ne peut s’enfuir.
Et le temps de nos vies peu à peu s’amenuise,
Inexorablement ; les jours qui se pourchassent,
D’aujourd’hui à demain, de surprise en surprise
D’espoirs, d’incertitude, de rêves et d’angoisses.
Chaque jour et chaque heure, qu’égrènent les minutes
Inondés d’imprévus et de péripéties,
Mènent aux rives du Styx, pour l’ultime culbute
Qui mène jusqu’aux tréfonds de l’éternelle nuit.
Tout ce temps qui s’enfuit sans regarder derrière
Ces éphémères moments que fut notre passé,
Relégués aux calanques ou au diable Vauvert,
N’existent désormais que dans notre pensée.
Et quand de la lumière on passe dans l’au-delà,
Dans les sombres ténèbres d’un séjour inconnu.
Désormais effrayé comme un cerf aux abois.
Damné fantôme qui hante ceux qui ont survécus.
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